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Une sélection commentée de livres jeunesse s'intéressant aux relations humain/animal.

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 20:30

 

couv orang outan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrit par Valérie Dayre

Aux éditions Thierry Magnier

(Petite poche), 2010

Prix : 5 euros

A partir de 12 ans

 

 

Lorsqu'il annonce à se mère « Je suis le dernier orang-outan », Gaëtan prophétise à la fois son avenir et celui de toute une espèce. En effet, son aspect commence à changer, il ne prononce plus un mot et finalement, se transforme peu à peu en un véritable orang-outan. Dès lors, il n'est plus soigné comme une personne, mais, transféré dans une sinistre cellule du muséum d'histoire naturelle, il se met à dépérir, victime de ce que l'on qualifie d'empathie pathologique.

 

En utilisant le procédé de la métamorphose, Valérie Dayre éprouve les limites que l'humain pose entre lui et les autres animaux. Gaëtan, en devenant Pati-Pato, perd ses facultés intellectuelles, manifestées dans la parole ou l'écriture, montre des signes d'affection déroutants, et sombre dans un mal de vivre dont chacun peut observer les signes. La recherche des causes et des remèdes de sa maladie métaphorique autant que métamorphique moque la vanité d’une certaine science, et l'emballement médiatique autour de ce phénomène inédit, celle des engouements de masse, aussi éphémères que superficiels.

 

Un texte court, dense et poignant, qualités qui caractérisent cette collection originale, plébiscité par les jeunes lecteurs. On ne peut s'empêcher de penser au film de Patrick Rouxel, Green, sur la déforestation en Indonésie, et au regard d'infinie détresse de la petite guenon privée de raison de vivre.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:10

couv féroce loup

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrit par Sylvie Poillevé

Illustré par Olivier Tallec

Aux éditions Flammarion

(Les p'tits albums Père Castor), 2003

Prix : 5, 30 euros

 

Pour satisfaire sa faim légendaire, notre loup aux oreilles et aux dents pointues, s'aventure dans la forêt hivernale. Qui va donc lui tomber sous la dent ? Ces trois imprudents lapins ? Non, mais le chasseur qui les menace de son fusil ! Les petits cochons, ou le boucher armé d'un couteau ? Le petit chaperon rouge, ou l'ogre lancé à sa poursuite ? Snip Snap , le loup se débarrasse des méchants d'un coup de dents et invite ses amis chez lui, autour d'un substantiel goûter.

 

Qui a peur du méchant loup ? Cette question-rengaine revient autant dans les comptines que dans les légendes populaires. La terrifiante renommée de la vilaine bête est bien établie auprès des enfants, et tous, s'il faut en croire ce qu'on raconte, feraient bien de se méfier de ce monstre qui ne cherche qu'à les dévorer. En prenant le contre-pied de ces croyances, « Le plus féroce des loups », avec ce qu'annonce ironiquement son titre, renverse le mythe du fauve cruel et se moque des clichés qui lui collent à la peau. Car le plus à craindre n'est pas celui qu'on croit ! Mais le suspens demeure, jusqu'à la fin (de loup) et le dénouement à double détente qui sauve définitivement la réputation du mal-aimé, motivé, non par de mauvaises intentions, mais par un solide appétit. En effet, le « loup » des contes n'est que le support sur lequel s'est greffée la représentation d'une peur ancestrale qui n'a rien à voir avec la réalité zoologique, ou comme l’écrit Bruno Bettelheim «  Nous attribuons au loup ce qu’il y a de plus terrifiant en nous-mêmes. » D'ailleurs, lorsqu'ils se trouvent pour la première fois en présence de l'animal, les enfants sont toujours surpris de le voir si différent de l'image que leur en avaient donnée les contes traditionnels auxquels cette histoire revisitée donne un vivifiant prolongement. A compléter, pour les adultes, par le passionnant livre de Pierre Jouventin : Kamala, une louve dans ma famille.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 20:18

couv Cath

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dessin d'Yrgane Ramon

Scénario de Christophe Cazenove et Hervé Richez

Aux éditions Bamboo, 2012

Prix : 10,60 euros

 

La complicité de Cath et de son chat est inscrite dans leurs noms en forme d'anagramme. Page après page, les mille et une facétie du félin mettent de l'ambiance dans la vie de sa famille, composée d'un père et de sa fille. Lorsque l'un est à bout de patience, l'autre prend la défense de son cher protégé, même si sa cause semble la plupart du temps indéfendable. Chez Cath, il y a de la casse, de l'abus de pouvoir et du sans gêne, mais aussi de l'espièglerie, de la tendresse et des surprises. Tout ça grâce à la magnifique inventivité d'un certain Sushi qui s'impose comme champion dans la catégorie animal-de-compagnie-qui-ne-se-laisse-pas-oublier.

 

Les couleurs acidulées et les gags qui rebondissent sur les planches libérées de toute case donnent beaucoup de vivacité à ces petites histoires inspirées, sans nul doute, du vécu des amis des chats. Les motifs récurrents (griffes et orgies de croquettes du fauve, factures du père...) participent d'un humour léger et stimulant. Les moments où Sushi se perd dans ses rêves reviennent comme des refrains évoquant l'idéal évident, mais (heureusement!) irréalisable, d'une vie de chat. Les connaisseurs apprécieront et se montreront sans doute plus indulgents envers les petits écarts de leur fauve domestique après la lecture de cette BD farceuse, rose bonbon fourrée au poivre.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 20:09

Zoo

couv zoo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrit et illustré par Anthony Browne

Aux éditions Kaléidoscope, 2009

Prix : 13,20 euros

A partir de 6 ans

 

 

Le zoo : but de sortie en famille par excellence... Mais, sous la conduite d'un père aussi despotique que ridicule, la visite ne tarde pas à se révéler bien décevante pour ces deux garçons chahuteurs, accompagnés d'une  mère sensible, perspicace et sereine. L'ennui et la misère des animaux captifs se communique aux enfants, et c'est à la cafétéria que se passe finalement le meilleur moment de la journée. Cependant, le triste spectacle des animaux en cage ne s'efface pas dès la sortie du zoo et laisse des traces dans l'esprit du jeune narrateur.

 

L'album s'ouvre sur l'image d'un petit rongeur familier seul dans sa cage, et s'achève avec celle d'un enfant enfermé dans son monde de rêves perturbants, derrière l'ombre de barreaux invisibles. Entre les deux, le grand Anthony Browne déroule une galerie de portraits récurrents dans son œuvre : on retrouve le machisme outrancier du père, la lucidité bienveillante de la mère, la spontanéité des enfants. Les animaux, qui y tiennent une place si importante, principalement à travers des personnages de gorilles et de chimpanzés, occupent ici le tout premier rang dans l'histoire rapportée par le jeune narrateur : l'éléphant qui ne fait que s'empiffrer dans son coin, le tigre et l'ours polaire qui se promènent de long en large, les pingouins moins drôles qu'à la télé...

 

Comme à l'accoutumée, les cadrages et les découpes sont hautement porteurs de sens, tout autant que les détails qui se glissent dans le tracé des décors ou dans la représentation des protagonistes. Entre le malaise et le sourire complice, le lecteur-observateur-voyeur cherche parfois sa place, mais, intrigué, se laisse guider par la singulière causticité d'un auteur à l'humour implacable.

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 14:21

 couv Cabot

Ecrit par Daniel Pennac

Illustré par Catherine Reisser

Aux éditions Pocket Jeunesse, 2011

Prix : 6.10 euros

A partir de 10 ans 

 

Le chien s’appelle Le Chien. C’est le nom que lui a donné Pomme. Pomme n’est pas sa maîtresse, mais son amie. Pour qu’elle le devienne, Le Chien a dû donner le meilleur de lui-même et ça n’a pas été facile non plus de se faire accepter, et même apprécier par ses parents, le Grand Musc et la Poivrée. Ayant échappé de peu à la noyade, recueilli et élevé par une chienne dans une décharge, Le Chien a connu la débrouille, la peur, la solitude et l’errance. Cette famille, qui l’adopté et sauvé de la mort à la fourrière, cédant à l’insistance d’une petite fille, lui a d’abord causé bien du chagrin, le pire ayant été l’indifférence soudaine de Pomme. Ne se sentant plus exister, Le Chien a pris la fuite. Grâce à sa rencontre providentielle avec le Hyéneux qui lui a enseigné l’essentiel pour améliorer ses relations avec les humains, il a repris confiance en la vie. C’est avec sa complicité et le secours d’alliés aussi inattendus qu’une troupe de chats et de chiens menant une spectaculaire et hilarante opération commando en appartement, que Le Chien aide finalement lui-même Pomme à grandir : elle est désormais moins « mélangée », moins soumise à l’emprise de ses caprices. Capable de constance, d’attention et de respect, elle se change en une amie parfaite, dont Le Chien se flatte d’avoir réussi l’éducation.

La construction du récit, qui opère des retours en arrière, permet de mettre en évidence les souvenirs traumatiques du chien, et en perspective le but qu’il s’est fixé. Elle intègre des références parfaitement réalistes (survie dans la décharge, arrêtés municipaux) aux licences de l’imagination  (entretien et surveillance du cimetière canin par des chats, représailles animalières contre les auteurs d’abandon), suscitant une vive empathie pour Le Chien et ses compagnons de misère ou d’aventures.

Par ce roman, Daniel Pennac s’impose comme un parfait ambassadeur de la gent canine et un excellent connaisseur de ses rapports avec le genre humain. Opérant un léger décalage de point de vue sur la société, observée à hauteur de truffe, prêtant aux animaux une parole que leur langage et leur comportement rend crédible, il cible les travers des humains qui se révèlent si bien à leur contact. On noie un chiot parce qu’il est moche, on élimine les chiens errants de la ville pour la rendre agréable aux touristes, on feint la compassion en accomplissant un sale boulot, on abandonne sans vergogne. La Poivrée, obsessionnelle fée du logis, trouve Le Chien malsain, tandis que le Grand Musc, égoïste invétéré en perpétuelle démonstration de force, abrège au minimum les sorties en laisse, sans intérêt pour lui-même. Les personnages les plus sympathiques sont aussi les plus décalés, comme le boucher à l’odeur de lavande, l’acteur qui gâte ses chats, le sculpteur au grand cœur. De connivence avec son lecteur, l’auteur lui confie, à la fin du livre, sa propre expérience d’ami des chiens et conclut en ces termes « Quand on choisit de vivre avec un chien, c’est pour la vie. On ne l’abandonne pas. Jamais. Mettez-vous bien ça dans le cœur avant d’en adopter un. »

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 20:37

 couv Ourson

Écrit et illustré par Anthony Browne

Aux éditions Kaléidoscope, 2004

Prix : 11, 20 euros

A partir de 5 ans.

 

Bousculé et renversé dans l'agitation de la ville, ourson fait la rencontre de Chat et lui dessine un repas grâce à son crayon magique. Ensemble, ils passent devant la vitrine d'un boucher, puis devant un « magasin d'ours ». Étrange, certains animaux sont mangés, d'autres pas ? Surgit soudain un fourgon qui emporte Chat derrière les hauts murs d'une remise. D'autres animaux y sont déjà enfermés sous la surveillance de gardiens évoquant sans équivoque les pire dictatures. Mais encore une fois, le crayon magique d'Ourson fait des merveilles, et tout le monde réussit à s'enfuir.

 

La liberté est dans les rêves, la liberté est dans l'imagination, la liberté est au bout du crayon. Ourson est un magicien, doux, sympathique et bienveillant. On voir forcément en lui une représentation de l'auteur qui recrée un monde meilleur par le seul pouvoir de son art. Évidemment, il faut rester attentif, comme savent l'être les enfants, aux allusions qui surgissent au détour d'un dessin : derrière les fenêtres un poisson tourne dans son bocal, une femme pause en manteau de fourrure, un perroquet se morfond dans sa cage... Tandis que dans le monde meilleur de l'artiste inventeur, les animaux fuient la ville menaçante et s'épanouissent dans un vert paysage où ils ne seront ni battus, ni chassés ni mangés. Un monde sans doute utopique , mais qui ouvre, sans nul doute, de nouveaux horizons, car « ourson continue sa route ».

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 20:08

 

couv Grrreeny doc

Créé par Midam

Adapté par Aracelli Cancino

Aux éditions Mad Fabrik, 2010

Prix : 10,05 euros

A partir de 10 ans

 

Quand Midam revisite le livre de la jungle pour en faire un documentaire en faveur de la sauvegarde de la planète, ça déménage ! Son héros, jeune tigre devenu vert après un bain dans un lac radioactif, est incollable sur les dangers qui menacent la nature et les moyens d'y remédier. Le livre commence par une introduction qui présente les débuts de Grrreeny dans la carrière écolo-rigologiste, et un trombinoscope complet de ses complices animaux, tous réellement habitants de la jungle indienne. On le constate donc : même si le ton est humoristique, la documentation est sérieuse et fidèle à la réalité. Ensuite, des chapitres thématiques abordent chaque sujet d'un point de vue insolite qui accroche tout de suite l'intérêt. Évidemment, les dessins de Midam ne sont pas pour rien dans l'approche particulièrement attractive d'un thème désormais amplement traité, qui donne envie d'en savoir davantage.

 

Comment ne pas avoir envie de marcher dans les traces de Grrreeny et de rejoindre sa bande d'amis ? Avec eux, on ne s'ennuie jamais. Si la vieille formule « apprendre en s'amusant » avait un sens, il serait parfaitement illustré par ce livre, mais radicalement réactualisé. Attention, le rire peut surgir à toutes les pages, et les informations en forme de gags ne sont pas près de passer à aux oubliettes. Midam réussit à faire de ses exposés en sciences naturelles des présentations claires, les rendant accessibles même aux plus réticents des jeunes lecteurs qui deviendront, entre autres, incollables sur les vautours éboueurs bénévoles ou les dégâts de la surpêche. Une excellente trouvaille à signaler : les abominables conseils de l'odieux M. Wrong, opportuniste jusqu'au bout des ongles, toujours prêt à faire des affaires sur le dos des espèces menacées. A suivre en bandes dessinées dans l'album « Vert un jour, vert toujours ».

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 20:03
couv Grrreeny BD
Scénario et dessin : Midam
Aux éditions Mad Fabrik
Prix : 10,95 euros
A partir de 8 ans
 
Grrreeny n'a rien d'un tigre ordinaire, Grrreeny est vert. L'écologie, il est tombé dedans quand il était petit, ou plus exactement, dans un lac radioactif dont il tire son étrange couleur, ainsi que sa détermination à lutter contre les périls environnementaux dont il fut lui même victime. Le tigre vert a deux bêtes noires : l'insatiable et cynique entrepreneur Wrong, et le braconnier - trafiquant d'animaux de tous poils. Avec sa bandes d'amis, comme lui habitants de la jungle, Grrreeny lutte    sans répit contre leurs méfaits. Mais si ce combat pour de justes causes (pollution, déforestation, réchauffement climatique, disparition des espèces...) ne récolte pas toujours le succès escompté, la victoire est toujours au rendez-vous, même et surtout là on on ne l'attendait pas.
Personnage éminemment sympathique et désopilant, Grrreeny doit beaucoup au génie facétieux de son créateur, Midam, qui déroule ses aventures planche après planche, jusqu'à leur chute, qui peut s'avérer féroce (sale temps pour les trafiquants). Excellente idée de faire appel à la représentation d'un animal pour défendre la cause animale, et plus généralement, la préservation du milieu naturel dont dépend sa survie. Car si les préceptes lourdement et continuellement assénés finissent par lasser, rien de tel qu'un rire complice pour entraîner l'adhésion du lecteur. Vous reprendrez bien une tranche de braconnier ?
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 18:41

couv Tom gorille

Écrit par Jeanne Willis

Traduit de l'anglais par Florence Meyeres

Aux éditions Gallimard (Folio jeunesse, histoire courte), 2005

Prix : 5, 30 euros

A partir de 9 ans

 

 

Tom a beaucoup de choses à dire, mais il ne parle pas. Il aime se rendre au zoo, et passer du temps avec les animaux, eux aussi dépourvus de parole. Mais, grâce à sa finesse d'observation, il n'a pas son pareil, parmi tous les visiteurs, pour déchiffrer ce qu'expriment leurs attitudes. C'est là qu'il fait la rencontre de Zanzi la gorille qui, le même jour que sa maman, donne naissance à un bébé. Tom découvre, surpris, que Zanzi, tout comme lui, maîtrise la langue des signes ! Lorsqu'elle lui apprend que son bébé lui a été enlevé, il met tout en œuvre, quitte à prendre de grands risques, pour le lui rendre.

 

A travers le regard pénétrant de Tom, nous parvenons à ressentir les émotions des animaux vivant en dehors de leur milieu naturel et leurs difficultés à s'adapter à un univers réduit à la dimension de leur enclos. Leur comportement est fidèlement restitué par l'auteur, qui n'épargne pas ses critiques envers les visiteurs irrespectueux à leur égard, ni envers le directeur pour qui ils ne représentent qu'une source de revenus. Le gorille, par ses similitudes avec l'être humain, rend évidents les sentiments, chagrins et désirs, communs aux deux espèces. L'attachement maternel en est sans doute une des plus indéniables manifestations. Tout aussi vivace chez d'autres animaux, il est pourtant communément ignoré lorsque, dans les fermes, les petits mammifères sont systématiquement retirés à leur mère pour faire commerce de leur lait. Mais Tom, lui, face à cette mère gorille malheureuse, refuse de détourner le regard. Porté par une énergie qui le transforme, il parvient à renverser une situation qui le révolte et devant laquelle il était au départ totalement démuni.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 20:08

 

couv Sauvenature

 

Les animaux en danger

Écrit par Anne Kalicky-Marchand

Aux éditions Flammarion, Père Castor (2012)

Prix : 12 euros

A partir de 9 ans

 

Les personnages de la série « Les Sauvenature » présentent 24 espèces d'animaux en danger dans différentes zones du globe. Chacune fait l'objet d'une double page illustrée de dessins et photos, comprenant une fiche signalétique, un descriptif, des informations sur les menaces qui pèsent sur elle et les solutions à leur apporter. Le livre se conclut par un répertoire des « maladies » de notre planète, une liste de 20 gestes à adopter au quotidien et des références à des organismes officiels œuvrant à la protection de la nature.

 

Avec sa présentation agréable et l'intervention de personnages appréciés des enfants, ce livre se laisse feuilleter avec plaisir. Il invite les lecteurs à un comportement responsable, relevant la part prépondérante de l'Homme dans la disparition des espèces. Un regret cependant : s'il relève à de multiples reprises l'impact des cultures et du surpâturage, il oublie de conseiller la diminution de la consommation de viande parmi les gestes essentiels à la protection de la nature. Ce n'est pas très cohérent quand on sait que 70 % des terres cultivées servent à nourrir le bétail, et non directement les humains. Cependant, les vrais Sauvenature possédant sans doute assez de curiosité et d'esprit critique, ils comprendront, à partir des faits exposés, quel rôle ils peuvent jouer eux-mêmes ou en aidant, près de chez eux, des associations au moins aussi actives que les instances officielles citées dans ce documentaire.

 

A noter : Les Sauvenature est un programme labellisé en 2010 par le Ministère de l'Ecologie.

 

 

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