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Une sélection commentée de livres jeunesse s'intéressant aux relations humain/animal.

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 20:44

couv jour des poules

Ecrit par Florence Thinard

Aux éditions Thierry Magnier, 2013

Collection En voiture Simone

Prix : 6,90 euros

A partir de 9 ans

 

Lassée de la malbouffe et indignée par les conditions de vie des poules en batterie, Maryse, une mère de famille, décide d'installer son poulailler à domicile et de profiter des œufs « faits maison » qui en sortiront. Avec une détermination sans faille, elle entraîne dans l'aventure mari et enfants, les impliquant dans l'achat des animaux et la construction de leur domaine. Prêts à toutes les audaces et passés maîtres dans l'art du bricolage, ils concrétiseront leur projet. Mais, faute de connaissances dans cette nouvelle entreprise, ils apprendront à leurs dépends que poules et poussins ne sont pas de tout repos, ravagent le jardin et menacent la tranquillité du voisinage.

 

Un certain Poulet fermier, précédemment cité dans ces pages, ayant récemment prêté sa plume à Agnès Desarthe, c'est au tour de Florence Thinard de nous initier à l'art volailler. Elle le fait avec un humour ébouriffant, se moquant gentiment de l'enthousiasme débordant, et néanmoins redoutable, dont peuvent faire preuve certaines personnes d'excellente volonté, comme la Maryse de cette histoire. On rit beaucoup et on comprend que l'auteur est devenue experte en la matière par la pratique, lors d'épisodes comme le nourrissage des poussins, le sauvetage des fleurs ou les démêlés entre poules belligérantes. Cette expérience éthologique pourrait faire douter de la sympathie inspirée spontanément par de charmants poussins qui s'affirment en grandissant comme des oiseaux au tempérament bien trempé. Mais l'intention de Maryse, heureusement couronnée de succès, est louable, puisqu'elle cherche, tout en nourrissant sa famille, à leur offrir de meilleures conditions de vie qu'à leurs congénères produits par l'industrie agro-alimentaire. Si l'un d'eux devient coq, c'est qu'il n'a pas été trié et éliminé tout petit par broyage ou étouffement comme le veut une filière qui ne conserve que des femelles pondeuses, et on est bien content pour lui ! Encore plus content quand, loin de vouloir le passer à la casserole, la famille l'amène à la campagne couler des jours heureux. C'est que, selon Maryse : « On ne donne pas de nom aux animaux d'élevage. Sinon ce sera plus dur quand il faudra les... les... ». On devine la suite. Et on peut raisonnablement imaginer l'issue que pourrait prendre l'initiative suivante : « Un animal intelligent, familier, qui produit cent kilos de bonne viande en se nourrissant de détritus... Un cochon ! » Ce que c'est que de sortir les animaux de leurs emballages...

 

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